Rette Mich
Ça a beau être du Buzz marketing, la manifestation des bonshommes de neige contre le réchauffement climatique sur la Schlossplatz, de vendredi 22 janvier jusqu’au 24 risque d’être assez drôle.
Ça a beau être du Buzz marketing, la manifestation des bonshommes de neige contre le réchauffement climatique sur la Schlossplatz, de vendredi 22 janvier jusqu’au 24 risque d’être assez drôle.
11 jours ! J’ai vu ça hier à la Berliner Fernsther (TV dans le métro). C’est un record. Ca n’était pas arrivé depuis 1964 ! 11 jours sans soleil.
Les bras un peu écarté pour garder l’équilibre sur les trottoires glacés, on marche à la queue leu leu sur la petite partie du sol qui est recouverte d’un peu de gravier, c’est la marche de l’empereur. Mais voilà plusieurs semaines que ça dure et à force de regarder le sol pour éviter les plaques de verglas pernicieuses ou la fourbe neige glacée je ne vois plus grand chose de Berlin.
Encore un Nouvel An idéal, et cette année hyper dans la tradition. Le plus beau feu d’artifice était bien sûr celui de notre Kiez, pas de blessés, de la variété et un bon stimmung malgré le froid. Porte de Brandebourg il y avait un million de personnes, je suis content de notre choix. Juste après minuit, mangeage de Berliners et quelques verres de Sekt. Puis glissement dans une tradition encore plus traditionnelle et carrément étonnante.
Dans mon Hinterhof, les voix sont étouffées par une épaisse couche de neige, des enfants font de la luge et des batailles de boules de neige. Une corneille solitaire m’observe, posée sur une branche, face à mon bureau. Elle s’est gavée de graisse pour résister au froid et sous-estime son poids. La branche sur laquelle elle s’est posée plie. Elle plie tellement que la corneille s’envole, accompagnée d’un croa croa dépité, ou amusé, ou coléreux. Un croa croa assez fort pour que la bataille s’arrête, deux étages plus bas. Les enfants lèvent la tête et suivent son vol. Sauf un, le plus grand, qui profite de l’inattention des autres pour leur mettre de la neige dans le cou.
Un an a passé depuis que j’ai rencontré le jeune Biscotte Brandt et sa copine Rotbäckchen. Je fus très surpris, hier, en les croisant l’un et l’autre dans Kreuzberg. D’abord Brandt. Je l’ai trouvé complètement givré, assis sur le bord du Landwher kanal, il faut dire qu’il venait de finir une bouteille de zekt. Il a bien grossi, sa Freundin aussi.
Raz le Mütze de ce temps plat et blanc. Le sol est blanc. Le ciel est blanc. Et entre les deux, c’est blanc aussi. Je descendais une des collines de l’Hasenheide quand j’ai dérapé dans la neige. Après avoir glissé sur quelques mètres, je me suis relevé et après un moment, je me suis rendu compte que tout le monde faisait le poirier.
Pendant l’hiver 2005, les températures à Berlin ont atteint -25 et on a eu de la neige jusqu’au mois de Mars. Sachant que tout augmente, on peut s’attendre, en 2009 à des -40 et de la neige jusqu’en juin. Alors, comment lutter contre le froid? Je vous dis comment je fais, mais j’attends de vous la même chose.
Hans fait du patin sur un des lacs gelés de Berlin, la glace rompt sous son poids, vous vous approchez de lui pour l’aider à se sortir de son trou. Et la glace rompt sous votre poids. On obtient du Berlinois congelé. Mais que faire alors ?
Dans mon Interhof, il ne restait plus que quelques feuilles, puis le vent s’est levé, puis il a grêlé (sur France 3, ils diraient, des grêlons gros comme des oeufs de pigeons), puis il a neigé. À toutes fins utiles, je rappelle au type qui fait la météo, qu’on est quand même en novembre, et que ce n’est pas vraiment une période à giboulée, ni un temps de neige. Il va quand même pas nous faire un nouvel hiver 2005 !
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