Balcon plastifié
Il n’ya pas qu’à Kreuzberg que les balcons font le beau, à Neukölln aussi.
Il n’ya pas qu’à Kreuzberg que les balcons font le beau, à Neukölln aussi.
On avait à peine atterri, qu’on est ressorti, tellement il faisait beau. Direction Tempelhof, qui, je le parie, va être le tube de l’été. Les premiers barbecues diffusaient déjà leur odeur de grillades et il y avait tellement de monde que par endroit la circulation était difficile.
– Dis, pourquoi, il y a des voitures de polices vertes et d’autres qui sont bleues?
– Les vertes, c’est pour les policiers écolos et les bleues pour les nouveaux…
– C’est vrai?
– Non, va acheter des briquettes chez le marchand de briquettes, dépêches toi de revenir, remonte les cinq étages sans ascenseur, allume le feu, assieds toi près de la cheminée et je vais te raconter pourquoi.
– Chouette !
Premier balcon de cette année. Rien à dire de particulier, si ce n’est qu’il se trouve dans Neukölln et que la peluche d’Alf est posée là depuis tellement longtemps, sous les chutes de pluie, les chutes d’hommes, les chutes de neige, qu’elle ne doit pas sentir la rose.
Depuis l’aube des temps, l’homme et la nature s’affrontent dans un combat peu pusillanime, j’ose dire même pas pusillanime du tout. L’homme déforeste à tout va, la nature fait péter un volcan histoire que ses cendres l’empêche de prendre l’avion, l’homme verse ses ordures dans la mer, la nature refroidit le Gulf Stream, l’homme pourri l’atmosphère avec du gaz et les chansons d’Abba, et hop, la nature monte le chauffage… C’est pourquoi j’ai décidé de créer une nouvelle série qui s’appelle « Le combat peu pusillanime de l’homme contre la nature » et dont voici le premier billet.
Meilleurs souvenirs de Stuttgart. L’automne est la meilleur période pour les lectures publiques, alors après Grazz, on est à Stuttgart, ses voitures dans tous les sens, son superbe musée d’art contemporain et Stuggart 21.
Un jour, Shakespeare m’a dit « Tu vois Didier, au départ, je voulais que Roméo et Juliette se passe à Berlin, mais après y avoir fait un tour, j’ai réalisé que ce n’était pas possible, les balcons sont remplis de choses. »
Après bien des discussions, des ajustements et des compromis, Google Streetview vient d’être activé à Berlin.
On vient de finir le premier jet de notre prochain roman. Petit passage à vide, mais qui va bien avec ce ciel qui est tellement bas qu’aux Pays-Bas, on dirait qu’un canal s’est pendu, mais pas ici. Car ici, à la limite, un canard peut se pendre, mais pas le Landwher kanal. Pour le moment il est en pleine forme et super beau avec toutes ces feuilles colorées qui l’entourent.
Tempelhof est le plus grand parc urbain au monde, même Central Park est dépassé. Un concours a été organisé pour savoir que faire de cet espace. Les diverses propositions sont visibles en ce moment dans le Alten Zollengarage, et je vous invite a y aller car on a rarement la chance de voir un projet urbain de cette envergure en développement.
Karl et Friedrich sont sur le passage de la future ligne de métro U5. On les déplace à la manière de Goodbye Lénine. Aujourd’hui, c’était Engels qui avait la tête dans le sac, demain ce sera Marx.
On voit souvent de grosses limousines garées devant l’Hôtel Adlon. Elles sont accompagnées de quatuors de gorilles, sympathiques mais musclés, qui ont la manie de parler dans la manche de leur veste. On y voit aussi des grosses BM avec un moteur à Hydrogène. comme la bombe.
Je suis resté trop longtemps, trop loin de Berlin, trop loin de mon Kietz. Je reviens demain, et c’est pas trop tôt ! Qu’est-ce qui me manque? Tout ! Y compris les balcons de Kreuzberg et d’ailleurs. A demain.
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