Jaune vif
17/03/2012
Certaines villes ont établi des chartes que les architectes doivent respecter pour conserver l’unité architecturale des quartiers. Cela ne semble pas être toujours le cas à Berlin.
Architecture à Berlin, du Hansaviertel à la DZ Bank de Frank Gehry, des palais prussiens aux bâtiments de l’ancienne RDA en passant par le Sony Center ou la Shell Haus, La cité radieuse du Corbusier ou le Bonjour Tristesse d’Alvaro Siza Viera, il faudra beaucoup de temps à l’amateur d’architecture pour tout voir.
Il pourra aussi se perdre à dessein, dans les Hinterhöfe, dans les quartiers de Mietskaserne ou de Plattenbauten, qui, bien que moins spectaculaires sont typiques de Berlin.
Il constatera que malheureusement la pluspart des bâtiments contemporains sont des immeubles de luxe pompeux ou pompiers, ou les deux, des temples de la consommation ou des odes à la lourdeur et le Schickimicki. Comme ci la mise en scène de la richesse devenait la seule valeure architecturale.
Certaines villes ont établi des chartes que les architectes doivent respecter pour conserver l’unité architecturale des quartiers. Cela ne semble pas être toujours le cas à Berlin.
Quand l’hiver sera revenu, avec sa grisure, sa froideur et ses griffures je ferais un tour à Wedding pour y voir des couleurs et retrouver le moral. Et après j’irais dans la Zossener straße. Mais avant je mettrai de la crème solaire pour éviter les coups de soleil, trop de couleur cogne.
Ouf je me sens mieux. Il n’y avais pas assez de galeries marchandes à Berlin. On avait vite fait le tour de l’immonde Alexa, de la galerie de la Postdamer Platz, de la Friederichstraße, du KDW, de l’Alexanderplatz ou de Ku’damm. Mais ça va changer.
Je suis allé voir bonjour tristesse de dos. Elle est pleine de courbes dans lesquelles le ciel gris se prélasse.
L’Exposition universelle Shanghai 2010 ouvre dans quelques semaines. C’est le moment qu’a choisi l’Amt des Senatsbaudirektors de Berlin pour faire un un procès à la ville de Shanghai. Explications.
Cette exposition à l’Aedes am Pfefferberg, nous présente 80 projets architecturaux écologiques, des idées simples et efficaces pour que les nouveaux bâtiments consomment moins d’énergie, voire même en génèrent, sans sacrifier au confort ou à leur fonctionnalité. On découvre des choses concrètes à Bangkok, la Nouvelle-Orléans, San Francisco, Reykjavik, Chongming, Caracas, Québec, Kampem…
Donc, la construction du Schloss commencera en 2011, soit un an plus tard que prévu. Le choix de Franco Stella, comme architecte du projet avait était très discuté, pas uniquement pour son projet, l’immonde machin baroque, mais pour la manière sont il avait été sélectionné. Mais la cour de Düsseldorf a jugé que tout avait été correct. Et devinez quoi ? Et bien maintenant que ça roule pour lui, Franco Stella, veut plus d’argent, pour construire la coupole et le portail. Il avait oublié de l’inclure dans son devis?
Tiens, la construction du faux Berliner Stadtschloss en remplacement du vrai Palast der Republik, prend du retard. Un an exactement. Les berlinois sont content, cet hiver on pourra faire de la luge dans Mitte. Ca veut dire que le bâtiment aurait pu encore héberger des expos, des concerts…
Après être passé devant des dizaines de fois, je découvre cet immeuble d’habitation qui me séduit. Fin, séduisant, signé Zaha Hadid, il est tout le contraire de ce que je viens de voir à l’expo sur Le Corbusier
Le week-end dernier, l’espace compris entre la Postdamer Platz et la Parizer Platz grouillait de touristes. En troupeaux compacts, ils débordaient des trottoirs sur les pistes cyclables, et la route. Deux murs de bus, moteurs tournant pour le chauffage, longeaient la rue du 17 juin au-delà du Mémorial militaire russe. Ce n’était plus Berlin, mais un casgiu merzu.
J’aime le poisson, Franck O Gehry aime le poisson, j’aime Franck O Gehry, avec le O du milieu qui ressemble à la bouche ouverte d’une carpe. Les mouvements et la forme du poisson se retrouvent dans son Peix d’Or à Barcelone. Mais quand on regarde la DZ Bank qu’il a signée sur la Parizer Platz, on ne trouve pas trace de Dorade, de sardine ou de hareng.
Est-ce que vous connaissez le pinceau à bière, le disloqué de Rummelsburg, le Schwerbelastungskoerper, les tours jumelles ou l’huitre enceinte ?
Il y a ponts, ponts et ponts. Les mondialement connus comme le Golden Gate Bridge, le pont de Millau ou le pont d’Avignon et les injustement mondialement méconnu comme le l’Oberbaumbrücke. C’est pourtant le plus beau de tous. En toute objectivité.
Le Berliner Dom est en piteux état, il lui manque un bout, la croix du haut, mais la ville n’a pas d’argent pour le réparer. La ville aimerait aussi se débarrasser de la Tour de TV. Il existe une voie du milieu, celle que Karl et Hans ont décidé d’emprunter.
La première fois que j’ai vu ce bâtiment, je m’attendais à en voir jaillir les frères Rapetou poursuivis par Picsou. C’est en fait l’endroit où l’on adresse sa feuille d’impôts quand on habite à Kreuzberg. Avant ça, de 1855 à 1920, c’était une caserne qui hébergeait des grenadiers et leurs chevaux.
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