Dans Transformer, Lou Reed chantait, « What a perfect day », mais l’underground velouteux tintait ce titre d’une telle mélancolie et finissait avec une pointe de menace, qu’on ne le croyait pas trop. Quand je vous dis qu’à Berlin, aujourd’hui était un jour parfait, vous pouvez me croire.
La Spree est loin d’être aussi polluée qu’il n’y parait. Vous avez sans doute remarqué, sur ses berges, les nombreux pêcheurs qui scrutent sa surface, espérant que leur bouchon plonge. Ils prennent des goujons, gardons et parfois des perches ou des brochets, mais la preuve de la pureté de l’eau de la Spree, on la trouve à Mitte, vers le Mühlendamm lock, où un entrepreneur a introduit avec succès un poisson qui ne vit que dans des eaux très pures.
Il y a un an j’évoquais quelques rumeurs sur Berlin. Aujourd’hui je regarde ce qui était une rumeur et ce qui n’en n’était pas et j’en ajoute deux.
Les Italiens parlent vite, les Allemands sont blonds, les allumettes suédoises, et les Français se promènent une baguette à la main. C’est sans doute à cause de cette dernière affirmation, qu’ici, quand vous commandez une baguette, les boulangers la glissent dans un sachet bleu blanc rouge. Sans doute. Cette vidéo nous en apprend beaucoup sur nous 🙂
Un an a passé depuis que j’ai rencontré le jeune Biscotte Brandt et sa copine Rotbäckchen. Je fus très surpris, hier, en les croisant l’un et l’autre dans Kreuzberg. D’abord Brandt. Je l’ai trouvé complètement givré, assis sur le bord du Landwher kanal, il faut dire qu’il venait de finir une bouteille de zekt. Il a bien grossi, sa Freundin aussi.
Hans fait du patin sur un des lacs gelés de Berlin, la glace rompt sous son poids, vous vous approchez de lui pour l’aider à se sortir de son trou. Et la glace rompt sous votre poids. On obtient du Berlinois congelé. Mais que faire alors ?
Acide acétylsalicylique, amidon de maïs, dioxyde de titanium, gomme de xanthane, hydroxypropylméthy-cellulose, sorbate de potassium, triacétine. Bonne année 2009
C’est un petit marché de Noël. Moins cher que celui de Gendarmenmarkt :-), plus petit que celui de l’AlexanderPlatz, Gemütlich. Ici pas de Bob l’éponge bileux à gagner dans des loteries, pas de haut-parleurs vomissant du Abba. On est dans Kreuzberg.
Mon balcon favori a effectué sa mue hivernale, après avoir indiqué qu’on était à Paques, il signale aux étourdis qu’on est en hiver et Noël arrive. Pas de Père Noël, plat comme un hérisson traversant l’A20, pendu au bout d’une corde, non, du fait main.
En lecteur assidu des guides de Berlin, vous connaissez la grande asperge, l’huitre enceinte, la machine à laver et même la revanche du pape. La revanche du pape serait ce reflet en forme de croix qui apparaît sur la boule de la grande asperge quand le soleil brille. Une croix catholique sur une icône cathodique de la DDR païenne. Sacré revanche !
Il y a quelque temps, je faisais un safari photo dans Mitte à la recherche de belles poubelles. Je marchais lentement au milieu d’un troupeau de touristes plutôt rapide. Et j’ai vite repéré un type qui marchait à la même vitesse que moi. Il était, lui aussi, sur la piste des poubelles.
Prinzessinnenbad, c’est un film de Bettina Blümner sorti en 2007. Cru, un chouia déprimant, mais plein de vrais morceaux de vie, si bien qu’on rit. La langue est aussi importante que le scénario et certaines répliques sont devenus cultes. En tout cas à Berlin. Voici Prinzessinnenbad II. Attention c’est de l’art, vous risquez de ne pas comprendre.
Si je dis que j’ai de l’affection pour les poubelles de Berlin, je vais passer pour un fou.
Royaume des nains de jardins, des cigognes en plastique, des longs apéritifs avec barbecue, des petits chalets fleuris en bois et des toits en toile goudronnée, les « Kolonie » sont le pendant allemand des jardins ouvriers. Elles ont continué d’exister quand Berlin était coupé en deux, à l’Est comme à l’Ouest, et sont toujours très vivantes de nos jours.
Chers platanes, acacias et autres baobabs de Kreuzberg, vous êtes la fierté des rues et des canaux, que vous bordez avec ce talent arboricole qui vous est propre, et je vous admire pour la qualité de votre travail d’arbre, j’ai même soutenu le mouvement qui a défendu votre présence le long du Landwerkanal.
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