Erste Sahne – Neukölln.
Le ciel est bleu, le soleil jaune et rond, la température monte, il ne manque plus qu’une glace pour que le plaisir soit complet. Dirigez vos pas/votre vélo vers le Schiller Kietz. Erste Sahne a ce qu’il vous faut.
Le ciel est bleu, le soleil jaune et rond, la température monte, il ne manque plus qu’une glace pour que le plaisir soit complet. Dirigez vos pas/votre vélo vers le Schiller Kietz. Erste Sahne a ce qu’il vous faut.
Il y a un bar de Kreuzberg où nous n’allons plus car depuis qu’il a changé de propriétaire il est devenu très kitch. Kitch au premier degré, pas drôle quoi, alors qu’avant il était kitch mais drôle. Mais ce jour là il faisait beau, on s’est mis en terrasse, en plein soleil, près du plan d’eau et juste à côté d’un héron en plastique. Quand je disais que c’est kitch.
Quand je ne suis pas à Berlin, la ville me manque très vite, L’U7, la vache du Heisenheide, la dame qui vend Tagesspiegel sur l’Admiralbrücke, les TV éclatées sur les trottoirs, la caissière bougonne d’Edeka, le feu qui passe à l’orange avant de repasser au vert, le bonhomme de JR qui part en lambeaux, mon vélo, le vent que je prends toujours de face quand je traverse Tempelhof, les racines des arbres qui soulèvent le goudron des pistes cyclables, le Spike Lee d’MTO à Görly. Mon Hinterhof.
Il y a quelques années, des musiciens dit classiques, décident de sortir du cadre des salles de concerts traditionnelles et vont faire le boeuf dans un bar de Mission District à San Francisco, le Revolution Cafe. Ils y jouent tous les dimanches, pour le plaisir. C’était en 2006. Depuis le concept a été repris dans plusieurs villes à travers le monde, dont Berlin.
On pensait que Klaus Wowereit, le maire de Berlin, était un type bien, qui aimait vraiment Berlin. On sait maintenant qu’il n’en est rien. Il a libéré les loyers, ouvrant la porte à des hordes d’investisseurs qui rachètent les immeubles par quartiers entier, faisant monter les prix à toute berzingue. Des amis habitaient leur appartement depuis la fin des années 80, ils ont vu leur loyer augmenter tellement d’un seul coup qu’ils ont du partir. Et ils sont nombreux comme ça. C’est aussi pour ça que des magasins de proximités se retrouvent transformés en Salles de paris sportifs, en Starbuck ou en Mac Café. En fait Wowi craint, Berlin, il s’en tape. Comme si la construction d’Alexa et d’O2 World ne suffisait pas, il a décidé un truc incroyable.
Hier vers 16:45 un ami prend l’ascenseur, je me fais chauffer de l’eau sur une plaque électrique, et voilà que notre action conjugué entraîne une panne de courant dans Kreuzberg. Moi j’ai pas bu de café, mais lui est resté une quarantaine de minutes bloqué, dont trente dans le noir. Ca m’a permis d’apprendre un nouveau mot Stromausfall, panne de courant et une nouvelle expression Sheiße Vattenfall. Vatenfall étant le fournisseur d’énergie dont le transfo est tombé en panne.
Je précise que j’ai pris la photo ci dessus, sans flash, avec un 50mm Nikkor f1.4
Le Bierpinsel faisait partie de ma sélection « l’architecture qui fait rire », maintenant le bâtiment starwaresque glisse sur le terrain du street art. 5 artistes s’associent pour lui refaire la face, Flying Förtress, Honet, Sozyone et Craig ‚KR’ Costello.
Barcelone et Berlin ont plus qu’un B majuscule en commun, ce sont deux villes de caractère qui laissent encore place à la créativité. Une petite promenade au hasard permet de s’en rendre compte, il est rare de ne pas tomber sur un atelier d’artiste, ou un super graff. C’est ce qui s’est passé il y a quelques jours, lors d’une ballade dans les rues du Born à Barcelone. Voici mon premier billet Shoping de la rubrique Rien à voir avec Berlin ou presque
Au niveau du café, je suis assez borné, je ne suis pas souple du tout, je suis rigide et obtus. J’aime l’expresso italien, c’est tout. Alors, imaginez l’angoisse qui m’a étreint quand je poussais la porte de Heroes, qui annonce « expresso 1€ »
Entre le premier billet Paris Berlin Clandestins et celui-ci, il y en a eu 506. Je ne pensais pas en écrire autant, c’était sans compter sur la fascination que cette ville exerce sur moi. Je ne pensais pas non plus qu’il serait autant lu. Le record étant dans la journée du neuf novembre dernier, 4000 personnes en quelques heures!
La vidéo de murmur de Berlin, sera exposée à Paris, dans le cadre de « murs visibles, murs invisibles » du 13 novembre au 19 décembre. Voici
Antoine a écrit cette superbe chanson sur Berlin, qu’il a eu la bonne idée d’appeler Berlin, ce qui aide le non-germanophile à la trouver dans la liste des titres de son premier CD. Puisqu’ il a eut une autre bonne idée, publier un CD, « Les vieux souliers ».
Je n’ai jamais mangé autant de Girolles qu’à Berlin au mois d’aout. Et non, elles ne sont pas radioactives, je ne brille pas dans le noir et ne vois pas mieux la nuit. Petite recette berlinoise facile.
La parole est chantante, les gens s’apostrophent et se tapent dans le dos. Ils s’approchent du comptoir et commandent un espresso ou un ristretto. Ils le sucrent, tellement que le café se transforme en sirop, et le boivent d’un coup. Ils posent bruyamment leur monnaie sur le bar, pour que le serveur sache qu’ils ont payé et s’en vont aussi vites qu’ils sont venus, avec un Ciao! sonor. Ce n’est pas à Rome mais à Berlin.
La bombe atomique a détraqué le temps dans les années soixante. Et comme si cela ne suffisait pas, de nos jours, le réchauffement climatique nous menace. Mais ça, la fraise allemande, elle s’en fou. La fraise allemande, elle s’éclate.
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