Quand je ne suis pas à Berlin, la ville me manque très vite, L’U7, la vache du Heisenheide, la dame qui vend Tagesspiegel sur l’Admiralbrücke, les TV éclatées sur les trottoirs, la caissière bougonne d’Edeka, le feu qui passe à l’orange avant de repasser au vert, le bonhomme de JR qui n’en fini pas de partir en lambeaux, mon vélo, le vent que je prends toujours de face quand je traverse Tempelhof, les racines des arbres qui soulèvent le goudron des pistes cyclables, le Spike Lee de MTO à Görly. Mon Hinterhof. Mes amis. Mon amour.
Et là je ne suis pas à Berlin, je suis à Tours, où je prépare une expo, depuis trop peu de temps pour parler de nostalgie, pourtant il y a de ça.
Nostalgie c’est comme ça que les dicos traduisent Heimweh. Ils le traduisent aussi par mal du pays. Je pense que c’est quelque choses d’autre, je n’habite pas à Berlin depuis assez longtemps pour avoir le mal du pays.
En 2005, du temps où le train de nuit pour Berlin coûtait moins cher que l’avion, quand on arrivait, vers 6 ou 7 heure du matin dans le Brandebourg, un contrôleur passait avec un plateau et, avec un accent berlinois incroyable, proposait de grandes tasses de café trop chaud. Et je me souviens me dire « voilà, je suis chez moi ». je n’ai jamais eut ce sentiment ailleurs.
Pour info, Heimweh était le premier billet de cette catégorie Parler Allemand. C’est Geil Non?
Pour info bis : C’est peut-être pas une vache.
8 Responses
N’est-ce pas une vache des Highlands ? Plus écossaise que berlinoise.
Peut-être des Higlands, c’est peut-être même une Prim’holstein, une Bazadaise, une Montbéliarde ou une Limousine, il n’empêche que c’est LA vache du Hasenheide!
Meuhhhh!
heimweh , ce ne serait pas l’équivalent de la saudad , que chantent les lusitaniens ?
je persiste ; c’est une vache des Highlands .
@mother37 Il y a peut-être bien de ça et un peu de blues aussi.
Pour tout le monde : OK c’est une vache des Higlands, mais c’est quand même LA vache du Hasenheide !
Eh bien moi je reviens de Berlin où j’y étais encore hier. Je retrouve une ville où j’ai vécu pendant un an (1981-82) lorsque j’y étais pour le SM et que bien sûr on ne connaissait pas l’Est. C’est une ville qui m’a marqué à vie et qui ne laisse pas indifférent. Cependant, la ville de Berlin-Ouest qui vivait 24/24 n’existe plus et le Kudam’ n’est plus du tout vivant. Le centre de Berlin s’est déplacé vers Mitte et l’Est et n’a plus la même saveur!
Un peu déçu, mais content que les berlinois aient gagné leur liberté.
certes , mais si tu avais vu dans cette région , un patas negras , tu aurais dit : le porc du Hasenheide , il ne faut quand même pas exagérer ! (quoique le patas aurait eu un peu froid )