Kreuzberg mitigé
Il fait à la fois moche et beau, sombre et chaud, il pleut des cordes alors que le soleil brille, c’est vraiment une météo low cost. Vivement les élections que ça change !
Il fait à la fois moche et beau, sombre et chaud, il pleut des cordes alors que le soleil brille, c’est vraiment une météo low cost. Vivement les élections que ça change !
Il fut un temps où le temps n’était pas un sujet de discussion. En hiver il neigeait. L’automne, roux, était éclairé d’un soleil de miel. Au, printemps, clair comme un Polaroid, on tombait amoureux et l’été le soleil brillait dans un ciel magnifique.
C’est le dégel, les canards du Landwehrkanal sont contents. Ils auraient préféré une meilleur photo pour illustrer ce billet, mais ils vont pas chipoter, ils n’ont plus besoin de se tenir sous les ponts mais à l’envers.
Il y a un aéroport que personne n’est pressé de voir déneigé, c’est Tempelhof. Ses pistes sont traversées par des skieurs, des luges, des surfs et des loups des steppes.
Les stalactites tombent, les stalagmites montent. C’est facile, tite, tombe et mite monte. En ce moment on voit plus de tites, que de mites. Comme certaines font bien leur quintal de glace, on bloque les trottoirs pour éviter leur chute sur la têtes des gens. Puis la nuit venu, tandis que les tites dorment, les pompiers arrivent et déglinguent les quintaux, qui s’écrasent au sol.
Rares sont les Blogs, les magazines ou les journaux qui ne font la une avec la neige. Quel manque d’originalité.
-10 à Kreuzberg, un premier décembre, c’est pas mal, non? Surtout quand on ajoute la neige, et le vent qui secoue les pommiers dans mon Hinterhof. C’est sans doute pour ça qu’en bas à droite de l’écran il est écrit : température ressentie: – 25. Moins vingt-cinq !
Sans me vanter, je crois pouvoir dire qu’il n’y a rien de plus beau que l’automne à Kreuzberg. Sans me vanter, je crois aussi pouvoir dire que ce billet n’était pas nécessaire, mais c’est trop tard, il est publié. C’est à cause du changement d’heure, il trouble les vaches et les bloggeurs.
Berlin est construit sur du sable. Les acacias adorent le sable, et pour exprimer leur joie, les acacias bombardent les Berlinois de graines entourées d’une sorte de coton. Quand ces graines tombent au sol, c’est joli. La chute et belle et le jonchage neigeux. Quand vous en avez dans les yeux, ils pleurent et brûlent, et si vous en avaler, c’est la gorge qui se croit en hiver.
Dans une semaine c’est le printemps, dans deux semaines on passe à l’heure d’été. Il neige.
Enfin. Du soleil. Jaune. Avec du ciel bleu. J’étais tellement content, que je me suis mis en maillot de bain pour aller piquer une tête dans le Landwher Kanal. Heureusement au dernier moment, je me suis souvenu de l’histoire avec Hans et Knut.
11 jours ! J’ai vu ça hier à la Berliner Fernsther (TV dans le métro). C’est un record. Ca n’était pas arrivé depuis 1964 ! 11 jours sans soleil.
-14° Celsius, c’est bien, il pourrait faire -25 ! En tous cas bon courage à ceux qui essaye de prendre un vol Easyjet depuis 3 jours.
Il fait un temps à manger des châtaignes, et à presser des écorces d’orange à côté d’une bougie. Ne nous plaignons pas trop il fait déjà -34° à Oymyakon.
En ce moment le paradis est à Berlin : Il pleut la nuit et le soleil brille dans la journée. Cela rend les plantes, contentes et les gens… gentils.
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