Un deux septembre comme je les aime. Soleil soyeux, des nuages blancs comme dans les tableaux italiens de la Gemäldgalerie et les bords du Landwehrkanal parcouru par des centaines de mouflets sur leurs vélos en bois. Les cygnes broutent l’herbe des berges. Il y en a tellement que je me dis que, dressés, ils pourraient être le véhicule ultime à Berlin. On leur attache une petite remorque amphibie et les voilà qui nous promènent dans les rues ou sur les canaux de la ville. En les dressant encore mieux, ils prennent leur élan en battant des ailes et on se retrouve dans le ciel, à tourner au dessus de Postdamer Platz, de la tour de TV, ou de la montagne du Diable. Ou mieux encore, au milieu des nuages sus-nommés.