Je suis de retour à Berlin, après plusieurs mois pendant lesquels l’Heimweh s’installait en moi. Alors s’il est vrai que je suis rapidement nostalgique de Berlin dès que je m’éloigne un peu, cette fois-ci, c’était plus que de la nostalgie, c’était un manque très puissant.
Hier soir tout rentra dans l’ordre, je demandais au chauffeur du Bus 109 “Einmal AB bitte”, descendais une station avant de l’U7, histoire de tirer mon Rollkoffer entre l’écorce tombée des platanes et d’entendre ses roues sur les pavés, je traversais mon Hinterhof en soulevant ma valise pour que ces mêmes roues ne troublent pas son équilibre sonore; le vent qui remue les branches des érables, un merle et un mérou qui discutent biodiversité et un bébé qui pleure…
Il était tard, j’avais faim. Je mangeais un filet de hareng, des pommes de terre à l’eau, de gros Cornichons et de fines rondelles d’oignons.
J’en avais presque les larmes aux yeux.
Das Heimweh war weg.
Maintenant, je me demande qui je suis, pas Allemand mais plus Français.
Une réponse
Quand on touche le Heimweh de près