Ce matin en allant courir, je remarque un panneau qui n’était pas là les jours précédents. Run easy. Je continue de courir tandis qu’un drôle de sentiment me gagne. Ce message en anglais est un peu particulier. Il me rappelle quelque chose. Ce panneau innocent, n’est peut-être pas si innocent que ça. La pression monte. Suis-je parano? Sans-doute. Mais peut-être pas.
Je parle de pression publicitaire. Vous souvenez-vous de la pub pour la Toyota Auris au mois de mars ? Je pense que 99% du réseau d’affichage berlinois était réservé par la marque. Une pression que j’ai trouvé presque angoissante, le regard était accaparé en permanence par les images de la marque.
Et avant ça, la sortie du film de Borat et la sortie de je ne sais plus quel disque avaient été précédés par une campagne de pub utilisant des stencils peints sur les murs et les trottoirs de Berlin. Récupération du street-art par la pub.
Et maintenant ce panneau avec Run Easy, que j’ai vu placé au bord de plusieurs chemins, dans Tiergarten, Hasenheide est ailleurs. Cette accroche, Run Easy, on la retrouve avec la même typo sur les affiches de la dernière campagne Reebok. Et là j’ai l’impression d’être manipulé, même les panneaux essayent de nous vendre quelque chose.
La prochaine étape?
Les tatouages publicitaires?
Non, ça existe déjà.
D’autres campagnes de Pub spectaculaires à Berlin:
L’hôpital de la Charité, recouvert par une pub pour Vanity Fair,
Les belles jambes des collants Palmer sur Unter den Linden,
Peinture murale avec Ronaldo pour Nike,
Affiche géante pour Nike
Chaussure géante Adidas et la Tours de TV transformé en ballon de foot
Deux supers affiches pour la journée mondiale de lutte contre le SIDA
4 Responses
les tatouages publicitaires existent deja a club med quand j y suis allé il propose de se faire tatouer le logo chez le tatoueur local ristourne en prime
Y a pire, je sais pas si tu as vu: dans Kreuzberg, Friedrichshain et Prenzlauer, on trouve des affiches bleues avec adresse mail à détacher, façon artisanale « jeune fille cherche babysitting », sauf que là, c’est pour des vélos gratuits, à emprunter dans Berlin. Cool, nan?? Seul hic??
Le site internet n’est autre que celui d’une marque de tabac…
Non, j’avais pas vu. Tu t’es encore fait piquer ton vélo?
j’avais aussi été choquée par l’offensive publicitaire de Toyota, fin mars… je crois qu’ils ont loué la quasi-totalité des emplacements publicitaires de toutes les grandes villes (j’habite à Cologne). Je ne comprends pas trop l’intérêt, parce que – en tout cas pour moi – ça provoque l’effet inverse: un dégout profond et obligée de détourner le regard tellement on se sent mis sous pression…