Un billet pour rappeler au propriétaire de ce vélo abandonné dans la Bergmanstrasse, qu’il a trois semaines pour le déplacer, sinon il devra aller le récupérer à la fourrière, payer des frais de garde et peut-être une amende. Ça interpelle!
Si vous ne pouvez voir qu’une seule expo de la Berlin Art Week allez voir Alfredo Jaar à la Berlinische Galerie. Il y présente « The way it is » une expo simple et belle à pleurer.
Cette exposition traite de l’interaction entre le sport, l’architecture et les fans, en partant des premiers jeux olympiques jusqu’à nos jours et vu sous trois angles, le sport et la politique, le sport et le commerce, le sport et les hooligans et les fans.
On m’a posé cette question plusieurs fois ces derniers temps :
Où passer la soirée du premier tours des élection à Berlin le 22 avril ?
Ma réponse :
Au bar restaurant L’Origine du Monde, à Berlin Friedrichshain, Gubener Str. 41 10243 Berlin.
Contactez les vite pour réserver.
Qu’ils soient de la droite la plus populiste à la gauche la plus populiste, les quotidiens Allemands font leur une en se félicitant de la démission de Christian Wulff, avec des titres plus où moins élégants, en sachant que plus ils sont populistes, moins ils le sont. Élégants.
Les affiches électorales sont souvent réinterprétés par les passants, il y ajoutent moustaches, cornes diaboliques, langue de serpent, oeil au beurre noir, dents pourries, canines de vampire ou balafres. C’est que ces photos d’hommes et de femmes politiques bien propres sur eux agacent un peu. Regard bienveillant, sourire réconfortant, attitude avenante et slogans à la noix. Certains candidats n’ont pas besoin qu’on leur ajoute des moustaches, ils se débrouillent très bien tout seul.
Carlo Giuliani a été tué à Gène durant les émeutes contre le G8. Un policier lui a tiré dessus à bout portant et comme ci cela ne suffisait pas une voiture de police lui est passé dessus plusieurs fois. Lui est mort, Berlusconi est toujours là. Berlin, la ville de Rudi Dutschke, a donné son nom à un parc, derrière Bethanien dans Kreuzberg. Carlo est mort un 21 juillet.
A 12 ans Bibi Aisha et sa plus jeune soeur ont été données à la famille d’un combattant Taliban pour arranger une dispute. Puis elle fut mariée de force avec lui. Après avoir été maltraité par sa belle famille, Bibi revint chez ses parents. Une nuit, des sont arrivé et l’on emmené dans une clairière dans la montagne où un chef Taliban lui coupa les oreilles puis le nez.
C’est une photo d’elle, prise par Jodi Bieber, qu’on voit sur l’affiche de World Press Photo 2011.
On pensait que Klaus Wowereit, le maire de Berlin, était un type bien, qui aimait vraiment Berlin. On sait maintenant qu’il n’en est rien. Il a libéré les loyers, ouvrant la porte à des hordes d’investisseurs qui rachètent les immeubles par quartiers entier, faisant monter les prix à toute berzingue. Des amis habitaient leur appartement depuis la fin des années 80, ils ont vu leur loyer augmenter tellement d’un seul coup qu’ils ont du partir. Et ils sont nombreux comme ça. C’est aussi pour ça que des magasins de proximités se retrouvent transformés en Salles de paris sportifs, en Starbuck ou en Mac Café. En fait Wowi craint, Berlin, il s’en tape. Comme si la construction d’Alexa et d’O2 World ne suffisait pas, il a décidé un truc incroyable.
Karl et Friedrich sont sur le passage de la future ligne de métro U5. On les déplace à la manière de Goodbye Lénine. Aujourd’hui, c’était Engels qui avait la tête dans le sac, demain ce sera Marx.
Malgré la neige, malgré le froid, malgré le vent sibérien, Angela Merkel et Vera Lengsfeld sont toujours là sur certains panneaux, nous présentant leurs décolletés pour nous prouver qu’elles ont plus à offrir. À leur place, voyant comment les militants du CDU traitent les femmes, je quitterai le parti.
Sur cette photo, beaucoup de passé ou d’avenir, c’est difficile à dire. À gauche le bâtiment rouge, l’École d’Architecture de Schinkel, est une maquette grandeur nature, dont les façades sont en toile peinte et qui devrait être reconstruit à l’identique. Au centre, la masse grise est l’évocation du Palast der Republik faite de photos collées sur les parois du Temporäre Kunsthalle et à droite une image 3D, montrant le futur Schloss.
Le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin, je n’y étais pas. Mais je ne regrette rien. Pour ceux qui étaient sous la pluie à se geler le Mutze, voici ce que je voyais sur ZDF au chaud dans mon hôtel à Karlsruhe.
L’Akademie der Kunste propose jusqu’au 13 septembre, 1989-2009: Bewegte Welt – Erzählte Zeit, une exposition présentant le travaille d’artistes issus de ses régions. Les oeuvres présentées reflètent ce sentiment gris que j’avais, mais l’interprétation de la réalité par l’objectif de la caméra ou de l’appareil photo associé à une bonne dose de créativité me fait vous dire d’y aller et me dire d’arrêter de faire des phrases intelligentes car je n’y arrive pas. Donc allez-y, c’est 3 euros, c’est pas forcément joyeux, mais ce sera certainement une découverte.
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