La joie survole Kreuzberg
Hier il faisait tellement beau à Berlin que je sortais dans la rue avec dans mon casque “In Balin” de Plattenreiter Kantate. La joie était
Hier il faisait tellement beau à Berlin que je sortais dans la rue avec dans mon casque “In Balin” de Plattenreiter Kantate. La joie était
Des bouquets de fleurs éclairés uniquement par des bougies et le bout rougeoyant des cigarettes, briques apparentes et mobilier berlinois, tous ça réparti dans trois
Kileza chante le long du Landwehr Kanal en s’accompagnant à la guitare, tout simplement, et c’est superbe.
J’adore Berlin et j’adore l’automne à Berlin. Et surtout les feuilles mortes qui recouvrent le sol et dont je parle tous les ans à tel point qu’on pourrait croire que c’est une obsession.
A. Horn est à la fois un café et un atelier qui répare les bicyclettes. Voilà plusieurs fois qu’on y va pour travailler et jusqu’à ce dimanche je ne voulais pas en parler, histoire de toujours avoir une table de libre. C’est râpé, quelqu’un d’autre a dû le faire, aujourd’hui le café était über complet.
C’est le dégel, les canards du Landwehrkanal sont contents. Ils auraient préféré une meilleur photo pour illustrer ce billet, mais ils vont pas chipoter, ils n’ont plus besoin de se tenir sous les ponts mais à l’envers.
Hier, ambiance printanière. Les oiseaux chantent, le ciel bleuit, la neige se grise, l’air est frais mais agréable, et les graffs fleurissent. Comme ces têtes de Mentalgassi vers l’Admiralbrücke à Kreuzberg. Quand je les ai vue, j’ai souri, comme si je retrouvais un vieil ami.
Bonne ambiance sur l’Admiral Brücke, le plus beau pont de Kreuzberg et peut-être du monde.
Dimanche, il était impossible de trouver une place de libre dans les bars ou un petit carré d’herbe où s’allonger au bord du Landwehrkanal. Berlin, c’est pas facile tous les jours.
La nuit dernière sur Admiral-Brücke, à 23:00, il devait faire 27°, un type vendait des Beck’s fraiches à 1,50€ plus 0,50€ Pfand. J’en ai bu 2. On était 100% bien.
On voit rien sur la photo? Normal, il était 23:00, j’étais à f5,0 avec une exposition d’1′ et 1600 Asa. Comptant? Contant?
Dans Transformer, Lou Reed chantait, « What a perfect day », mais l’underground velouteux tintait ce titre d’une telle mélancolie et finissait avec une pointe de menace, qu’on ne le croyait pas trop. Quand je vous dis qu’à Berlin, aujourd’hui était un jour parfait, vous pouvez me croire.
Un an a passé depuis que j’ai rencontré le jeune Biscotte Brandt et sa copine Rotbäckchen. Je fus très surpris, hier, en les croisant l’un et l’autre dans Kreuzberg. D’abord Brandt. Je l’ai trouvé complètement givré, assis sur le bord du Landwher kanal, il faut dire qu’il venait de finir une bouteille de zekt. Il a bien grossi, sa Freundin aussi.
On peut aller de Bethaniendamm au Landwer Kanal en empruntant un sentier sous les arbres. Les oiseaux font du karaoké sur les branches, le petit Chaperon rouge boit une Becks avec le Loup. Les pollens à allergies batifolent dans le sous-bois. Tarzan se lime les ongles dans la canopée. Si on était dans une région à morille et que les morilles poussaient dans les bois, elles pousseraient. Et si c’était la saison aussi. Mais c’est pas le cas.
Belle journée à Kreuzberg. Ce n’était donc pas une légende, il y a bien un disque jaune dans le ciel. Quand il brille, il réchauffe la peau. Le ciel n’est pas toujours une couverture blanche, il est bleu parfois. On enfourche nos vélos et nous voilà a glisser à vingt centimètres du sol dans l’air tiède.
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