Mon allemand s’améliore, mais il est loin d’être au point. Pourtant je suis allé voir Icke – Die Oper à la Volksbühne et vous invite à le faire aussi, que vous parliez Hochdeutsch ou Primitivdeutsche comme moi. Car la pièce n’est pas en Allemand mais en Berliner Schnauze, que l’on maîtrise tous (Schrippe, Kiez… )
Icke & Er ont composé un des titres qui ont accompagné mon arrivée à Berlin, « Keen Hawaii« , que j’écoute toujours les longues journées d’hiver quand je veux sourire un peu.
Et sourire, c’est exactement ce que j’ai fait 90% du temps, les 30% restant je riais. C’est dire que la scénographie, les chorégraphies, et la musique sont efficaces, puisque je ratais plus de la moitié des dialogues. J’ai bien aimé les personnages, du Grillwalker volant, au barman beauf, en passant par la pute, l’Emo déprimé ou l’alter ego d’Icke, ils sont beaucoup plus que des caricatures. Icke ajoute une distance en intervenant pendant le spectacle pour commenter certaines scènes.
Ouaou, après Hegel, j’étais à deux doigts de parler de distanciation ou de Guy Debord.
Icke – Die Oper sera joué encore cinq fois, allez y, vous me remercierez.
Icke : Die Oper
Les 28 et 29 mai, Les 11,12 et 13 juin
Volksbühne am Rosa-Luxemburg-Platz
( d’un autre côté, vous pouvez aussi me remerciez en achetant Auf dem Dach ou Zerreissprobe ou les deux)
90% plus 30%, ça fait 120%, je sais.