Comme si apprendre l’allemand n’était pas assez difficile, quand on est à Berlin il faut en plus apprendre le Berliner Schnauze. Par exemple, le mot Brot, pain, il suffit d’ajouter un tréma sur le o et un chen à la fin et ça donne Brötchen, petit pain, jusque-là tout roule. Mais Schrippe, qui es tu ?
Le Schrippe, c’est petit pain en Berliner Schnauze. Rien à voir. Je l’avais dit.
Et le Schrippe est-il bon? Je crois qu’il est même très bon si on respecte quelques règles. Tout comme pour la baguette parisienne du dimanche matin, tiède, croustillante et moelleuse à l’intérieur, il faut respecter certaines règles. Pas de Schrippe bio. Je ne sais pourquoi, le bio dénature le Schrippe. Uu bon Schrippe à une mie blanche et mousseuse, une croûte fine et croustillante bien jaune. J’imagine même que certains boulangers utilisent des pâtons congelés, mais qu’importe, le Schrippe est bon pendant quelques heures puis il se dénature rapidement, mou, trop dur il n’est alors plus digne d’être un Schrippe. Comme la baguette d’ailleurs.
Pour finir cette note farineuse, j’affirme qu’on trouve les meilleurs Schrippes dans les villages à l’Est de Berlin. La prochaine fois, je vous parle du Laugen-Brötchen.
Une réponse
La Schrippe est ce que le Brötchen est pour le reste de l’Allemagne. Un petit pain blanc et de préférence très croustillant. Le Brötchen berlinois est un petit pain plus (+des grains ou des raisins ou des noix et j’en passe). La Schrippe est une des choses dont je m’ennuie beaucoup.