Je reviens du musée d’histoire naturelle. À Paris, Londres où ailleurs, j’adore, quand dès l’entrée il y a des dinosaures. Avec celui de Berlin, on est servi, car il présente le brachiosaure vivant le plus grand de tout l’univers, certificat du livre des records à l’appui. Enfin, quand je dis vivant, il faut voir ici une licence poétique. Puis c’est la balade entre les vitrines.
En voyant les dents de requins géants préhistoriques, les squelettes de machinthérodons préhistoriques, les dards de monstruosors et autres joyeusetés préhistoriques, je suis très content de vivre à notre époque extrêmement contemporaine, et ce ne sont pas la maquette géante d’une mouche et d’un moustique qui me feront changer d’avis.
J’ai l’impression qu’on vient d’un rêve, que notre passé est un rêve, ou plutôt un cauchemar. Regardez les animaux auxquels Lucy, Selam, ou Cro-Magong devaient se confronter, c’est flippant, même le gentil mammouth de l’âge de glace I,II et III et gigantesque. La nature est très loin d’être accueillante, les plantes piquent, empoisonnent, Les montagnes sont des volcans en éruption, les plus beaux cristaux de ces bombes volcaniques ont un côté cauchemardesque dans leur géométrie obsessionnelle et le plus petit insecte est kafkaïen. Je sais je mélange tout. Un cauchemar !
Et maintenant je dis le contraire. « Dans le temps », il était plus simple de faire des découvertes, on partait en Afrique et hop, une nouvelle Gazelle était découverte, on ajoutait un « us » ou un « is » a son nom et voilà un nouvel animal empaillé dans la vitrine du musée, la Gazellus Berlinis. C’est certain, parfois on se faisait manger par des cannibales très conviviaux ou un boa très constrictor, mais qu’est-ce que cela devait être passionnant.
Les intégristes de tout poil, vous traitaient d’hérétiques, vous couvrez d’une bonne couche d’opprobre, voir, vous zigouillez, mais l’évolution de nos connaissances et l’état de la recherche se voyait. Il y avait un avant et un après la découverte de l’homme de Neandertal. D’ailleurs à ce propos, en cette période de négationnisme papale, le musée présente une expo sur Darwin très bien faîtes (les explications sont bilingues allemand/anglais), histoire de remettre les choses en place.
À l’étage, il y a trois salles mystérieuses, interdites au public, mais visibles à travers les portes vitrées, elles sont remplies d’armoires, de flacons de formol et de vitrines. En les voyant, le public n’aimerait qu’une chose : y rentrer.
Museum für Naturkunde Berlin
Invalidenstr. 43
10115 Berlin
Germany
C’est à côté de l’Hamburger Bahnhof. Attention en dehors des week-ends et des vacances, ça ferme à 17:00
Une réponse
Ouh je crois que je vais y aller, tu m’as convaincu.
Le plus grand animal connu est contemporain il me semble, c’est la baleine bleue. M’enfin je te l’accorde, même l’ours blanc, plus grand prédateur actuel, fait pâle figure à côté des monstres préhistoriques.