Tempelhofer Feld les soirs d’hiver
Parfois les journées sont trop courtes à Berlin, surtout l’hiver. Surtout quand il neige. Surtout quand le vent, venu tout droit de Sibérie, balaye Tempelhofer
Parfois les journées sont trop courtes à Berlin, surtout l’hiver. Surtout quand il neige. Surtout quand le vent, venu tout droit de Sibérie, balaye Tempelhofer
Le soleil a rendez-vous avec la une de ce blog. C’est comme ça tout les premiers février. Il saute au dessus des toits de la
Le premier février c’est le jour où le soleil rentre de nouveau dans notre appartement. L’appartement est content, enfin de la lumière chaude. Et nous aussi. Et la soleil aussi.
Je veux juste rappeller un truc ou deux à Dame nature à propos du printemps.
Mon ami le rédacteur tourangeau, n’est toujours pas venu me voir à Berlin, d’ailleurs à ce stade je ne sais pas si on peut encore parler d’amitié. Voici la quatrième réponse à la question « pourquoi n’es-tu jamais venu à Berlin? » du fourbe plumitif ou du plumitif fourbeux, je ne sais plus mais à la foie mauvaise.
Pour changer et parce que la Bretagne et ses crêperies sont en train d’envahir Berlin – aidées par Transavia qui a mis en place une liaison directe Nantes-Berlin – j’ai décidé de passer le nouvel an en Bretagne. Alors je vous dis guten Rutsch et à l’an prochain.
Il a neigé. C’est beau. De toute façons, Berlin est une des plus belles villes du monde, sinon la plus belle. Je suis parti à la recherche du premier bonhomme de neige de la saison. Après la série sur l’automne, c’était un nouveau prétexte pour une nouvelle série d’insupportablement magnifiques photo de calendrier (sans chaton jouant avec une pelotte de laine).
L’an dernier on m’a presque jeté dans la Spree depuis le sommet de la Tour de TV parce que je n’avais pas parlé des marchés de Noël berlinois, alors lisez ce qui suit.
J’adore Berlin et j’adore l’automne à Berlin. Et surtout les feuilles mortes qui recouvrent le sol et dont je parle tous les ans à tel point qu’on pourrait croire que c’est une obsession.
– Pfff, j’en ai marre de ce temps de Scheiße
– Ouai, en plus on sent déjà les jours qui raccourcissent, l’hiver et ses Mütze fébriles qui se rapproche en chaussettes de laines grises.
– Qu’est-ce qu’on pourrait faire pour faire comme si on était en été?
– Moi je mange des pêches
Cet été, c’est comme ça tous les jours. Il pleut dans mon hinterhof, et pas des gouttes, non, des seaux. Pleins. Pire, ce sont des trombes, des fleuves, des océans, des Mac Mahon. A Paris on pourrait se dire que Fluctuat Nec Mergiture, mais ici, avec les nappes phréatiques sous seulement deux mètres de sable, on imagine que Berlin parte à la dérive. Vers les mers du sud. Finalement ce serait bien, Berlin au soleil.
Dire qu’il neige serait un euphémisme, disons qu’il neige dru ou pour citer un dicton de Kreuzberg « il neige des ours blancs et des bébés phoques ».
Les lecteurs réguliers de ce blog, le savent, je suis très proche de dame nature, j’adore jardiner et avoir les mains dans la terre nourricière.
Qu’est ce que c’est que cet hiver? Pas de neige au sol, les hélicoptères toujours attachés aux arbres de mon Hinterhof. Et c’est la première fois que Neukölln ne raisonne pas de pétards une semaine avant le nouvel an. Là on est le 29, j’ai toujours rien entendu. Hé les mecs, on se réveille, on a encore un an avant la fin du monde !
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