Lors de ma dernière visite du Muséum d’histoire naturelle, après ma rencontre avec Tristan, j’ai découvert une pièce qui n’existait pas la première fois que j’avais visité le musée en 2009: la salle des collections humides – Nass-Sammlungen.
Une salle sombre et fraîche, occupée principalement par une immense vitrine qui abrite des rayonnages sur lesquels sont stockés des milliards, voire des tridards, si ça existe, de poissons plongés dans de l’alcool. En traversant les flacons et les bocaux, la lumière prend une couleur jaune irréelle et glauque, même si d’après le Robert glauque veut dire vert tirant sur le bleu, je confirme que cette ambiance est glauque.
Un couloir entoure la vitrine et permet d’observer à l’intérieur des flacons, des créatures de toutes sortes, dont les yeux accusateurs, et ce ne sont pas des merlans frits, semblent nous demander pourquoi elles sont ici plutôt que dans la mer. Cette accusation permanente pèse un peu, les plus menaçants n’étant les petits requins, ou les roussettes mais les raies dont la bouche fait une moue menaçante, car oui, dans cette lumière glauque, la moindre moue menace. On est content de tomber parfois sur une friture de petits poissons non identifiables qui évoque des teufeurs quittant le Berghain après y avoir passé la nuit/le week-end ou la semaine. Le même ton blafard, le regard hagard et le sang qui coule des oreilles et du nez d’avoir subit trop d’infrasons et dont le taux de menace est proche de zéro.
Pour que vous vous fassiez une idée plus précise de ce que sont les collections humides voici quelques photos ambrées.
Les collection publiques du Muséum d’Histoire Naturelle de Berlin
Les muséums d’histoire naturelle n’ouvrent qu’une petite partie de leur précieuse collection au public. Des millions de préparations sont conservées dans de grandes salles de stockage loin du regard public. Cependant, leur signification en tant qu’archives de la vie continue de croître. Elles fournissent des informations importantes pour la recherche sur la biodiversité et l’évolution. 30 millions d’exemplaires sont conservés au Museums für Naturkunde à Berlin. Une grande partie, est maintenant accessible dans l’un des bâtiments de collection les plus avancés au monde – les Nass-Sammlungen.
Dans cette salle, les spécimens de tous les groupes d’animaux sont stockés dans un mélange de 70% d’alcool et de 30% d’eau. Cela les protège de la pourriture. Ils restent ainsi disponibles pour la recherche scientifique. Chaque spécimen porte une étiquette sur laquelle sont enregistrées toutes les informations importantes relatives à l’objet en question. Sans leurs étiquettes, le spécimen serait scientifiquement sans valeur. Dans les Nass-Sammlungen, un million de spécimens sont stockés dans 276 000 bocaux, occupant 12,6 km d’étagères sur trois niveaux.
Histoire
Les collections d’éthanol pour la recherche ont été entreposées à l’écart sous le toit du Musée pendant des décennies. Les conditions étaient inadéquates du point de vue de la préservation. La collection est maintenant exposée dans l’un des dépôts de collection les plus modernes au monde dans l’aile Est du musée. L’aile Est avait été détruite jusque dans ses fondements pendant la Seconde Guerre mondiale, et ce n’est que 65 ans plus tard, en septembre 2010, et après trois années de construction, que l’une des dernières ruines de guerre de Berlin a été rouverte, Le transfert des échantillons d’éthanol achevé, la collection a finalement été intégrée au circuit des visiteurs du Museum für Naturkunde.
Le Dodo
Et bien qu’il n’ai rien à voir avec les poissons les poulpes ou les coquillages, juste pour le plaisir, je vous mets deux photos du Dodo du musée, ce pauvre volatile qui ne pouvait pas voler. Il a disparu à cause de la connerie de l’homme qui le chassait alors que sa chair avait mauvais goût et qu’elle était trop ferme.
Des scientifiques anglais espèrent extraire de l’ADN de l’oiseau disparu afin de donner vie à un spécimen de cette espèc,e en effet des cellules du Dodo sont disponibles. Le musée d’histoire naturelle de l’université d’Oxford possède une tête et une patte de dodo, une autre patte se trouve à Londres, et plusieurs os sont également conservés en Angleterre.
Une réponse
Cool, ça donne envie, je connais celui de Paris et celui de Londres,