Voici une recette typiquement Berlinoise: le Grünkohl à la Kreuzbergoise. Le plat idéal pour lutter contre l’hiver et ses températures anorexiques.
Comme pour chacune des recettes que j’ai données ici, c’est très simple, et les quantités ne sont là que pour faire jolie.
1 kg Grünkohl
4 gros oignons
2 gousses d’ail
200 g de Speck
Quelques saucisses.
Jeter le Grünkohl effeuillé dans une cocotte,
Ajouter 1/4 l d’eau
Faire réduire à feu doux.
Pendant ce temps, faire revenir le Speck avec les oignons et l’ail émincé.
Pendant ce temps vous pouvez boire un verre de Spatburgunder blanc, mais c’est vous qui voyez.
Verser le Speck, les oignons et l’ail émincé dans la cocotte où en principe le Grünkohl fait moins le fier.
Remuer.
Ajouter un cube de bouillon de légumes.
Ajouter les saucisses et laisser mijoter le tout pendant au moins une heure en remuant de temps en temps.
Vers la fin, ajouter deux cuillères à café de moutarde ou alors, et c’est là que ça devient très kreuzbergois une petite pincée de cumin. Hmmm, soudain le chou décolle.
Manger
Remarques post prandiales.
Dans le nord, les saucisses utilisées sont des Kohlwurst qui porte bien leur nom, ou des Pinkel dont je vous laisse chercher la traduction dans le dico ou des Knacker.
On peut aussi préférer des Kassler, dans ce cas ne les ajouter que vers la fin de la cuisson, sinon le Kassler sèche et un Kassler sec c’est comme un café bouillu, c’est foutu.
Pour le bouillon de légumes, essayez la marque Cenovis, on la trouve dans les Reformhaus, elle est bonne, discrète et biologiquement correcte.
Pour la moutarde, préférez une moutarde simple, la Kühne-Senf ist gut par exemple, mais pas la moutarde qui m’aille, elle est trop sophistiquée, surtout si vous l’achetez à crédit aux Galleries Lafayette.
Pour faire le mec qui s’y connait : je crois que le Grünkohl est le même chou utilisé au Portugal pour faire le Caldo Verde, et si c’est le cas, on a là un superbe exemple de rapprochement Nord-Sud et un cas évident de Paul Fortisme ( l’auteur de « si tous les gars du monde voulaient se donner la main » ).
Pour finir, je dois ajouter que ce n’est pas du tout une recette berlinoise, ça vient plutôt du nord et ceux qui vous en ont vendu sur les marchés de Noëls de Berlin vous ont abusés. L’ail n’est pas non plus dans la recette originelle 🙂
Bonap!
Pour vraiment finir, je voulais ajouter que depuis des années je rêvais de faire une photo de chou et de saucisses, voilà c’est fait.
8 Responses
si tu veux en avril je peux te ramener de la moutarde maille au lieu de bonnes bi—s de belgique a toi de choisir
Je ne connais pas ce chou en Suisse, par quoi le remplacer ?
@lesmoussus : je crois qu’on l’appelle Chou frisé.
Je pense que c’est vraiment un légume très différent qui n’existe qu’en Allemagne…vu les photos trouvées sur internet, cela n’est pas un chou frisé…une particularité allemande à mon avis! Et c’est excellent!
On en trouve PAS de Grünkohl en FRANCE. Le « chou vert », c’est ce que l’on appelle en Allemagne le « WIRSING ».
Comment faire pour se le procurer ? Importer des plants ? sous quelle forme ?? Où ??
pas de grünkohl en france ; nous en avons ramené – en boîte – de Köpenick. Nous le mangerons accompagné de cuisse d’oie! DELICIEUX.
c’est du kehl
mais oui, c’est du chou khale. on en trouve dans le nord de la France en tout cas.