Czech Point
Humour tchèque à Checkpoint Charlie.
Ils ont surgi d’un nuage de fumée de barbecues. Samedi dernier, les Juggers du Volkspark Friedrichshain, s’affrontaient. Petite vidéo.
Prinzlauerberg, samedi après-midi. Dans la vitrine d’Eisdieler, un jolie mannequin. Elle alterne les poses et la lecture de textes qu’elle lit dans le micro d’une caméra avec laquelle elle se filme en gros plan. Cette image est diffusée sur un écran tourné vers la rue.
J’ai d’abord cru qu’on avait taggé la Fernsehturm, puis j’ai vu, pendus au bout d’un fil, mes amis Karl et Hans. Vous les connaissez, ceux qui remontent la pendule de la mairie de Schöneberg, qui se sont amusé à visser une antenne sur le berliner Dom ou passe par l’extérieur pour éviter la queue de la Tour de TV.
Les gens qui vont venir à Berlin dans les jours qui viennent, vont être très surpris quand ils vont longer l’East side Gallery. J’en connais :-). Ils risquent même de se dire qu’ils se sont trompés, car depuis hier, toutes les peintures ont été effacées. Plus de Trabant jaillissant du mur, plus de Brezhnev embrassant Honecker, plus une seule des têtes de Thierry Noir.
Quand j’ai commencé à faire de la musique, il m’a fallu plusieurs mois d’économies pour acheter un SM58, c’était au siècle dernier, bien avant l’euro
Vol ou envol, tout le monde s’en fou, quand on parle d’ange à Berlin, on pense tout de suite à l’autre, Goldelse. S’il venait à disparaître, je pense qu’on attendrai pas 3 ans avant de le remarquer, Babylon et Urania passeraient « Les ailes du désir » en boucle et il ferait la une de Bild. Un ange en une de Bild, c’est quasiment impossible puisque les anges n’ont pas de sexe.
C’est la gorreur, les mannequins se sont enfuis des vitrines du KaDeWe.
Tempelhof a fermé il y a deux jours. Le parking devant est vide, mais des groupes s’y promènent, parlant à voix basse comme à des funérailles.
Il n’y a pas que le climat qui est bouleversé. Le héron, se prend pour un pigeon et se pose sur la tête d’une statue du pont du Volkspark à Schöneberg.
Pendant l’Euro 2008, le moindre bar, le plus petit imbiss avait sorti la TV. Dans ma cantine, elle est toujours dehors. Les tables sont sur le trottoir, les gens sont assis à table, et regardent Tatort en mangeant des maultaschen. On entend les dialogues flotter entre la sonnette des vélos qui passent et les « zahlen bitte ! »
J’ai marché pieds nus dans le Sahara. C’était mystique. J’ai fait Bourges-Sancerre de nuit, dans de gros godillots en cuir. C’était authentique. Mais douloureux. Je me suis lancé à l’assaut du Mont Blanc dans des coques bleues, confortables et ergonomiques, mais ce fut sulfureux, car je fumais trop et dû m’arrêter après les premières rimayes. La honte. Maintenant je me balade en tongs dans Kreuzberg.
« Ça vous embête pas ? Vous… De voir qu’on a laissé faire ce trou dans le mur? »
« Bien sûr, c’est pour ça que je fais une photo ». Une des rares parties du mur encore debout, celle qui est taguée, s’appelle l’East Side Gallerie. Depuis peu, on a construit à côté, O2 World, une immense sale polyvalente aux dimensions superlatives. Elle accueillera des concerts et du sport. Pour faciliter l’accès des gens qui s’y rendront en bateau, on a fait un trou de 40m dans le mur. Le mur de Berlin.
Vous avez remarqué? Je ne parle pas de foot. J’avais vaguement évoqué la WM 2006 mais sans plus. Le nationalisme de certains supporters me fait peur. Le match de ce soir, Allemagne/Turquie, sera un test, la sécurité est renforcée, jusqu’à l’ambassade des USA, complètement parano, qui déconseille aux ressortissants américains de sortir! C’est plus marrant, c’est plus du sport.
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