-1°, -3°, -5°. En quelques jours, la température a chuté et hier il y avait un centimètre de neige à Vierlinden ( soixante kilomètres à l’est de Berlin ). L’air est vif, les joues « piquent « , les enfants sortent avec leurs bonnets de lutin, les parents espèrent que l’hiver va être moins dur que l’an dernier. C’est le retour des gants, des gros manteaux et d’une odeur bizarre qui flotte dans l’air.
En sortant, j’ai remarqué une traînée qui traversait le trottoir. De la poussière marron, des morceaux d’écorces et des mousses. Elle partait d’une remorque et rejoignait la grosses porte d’un immeuble. Beaucoup sont encore chauffés au bois. Rien que dans mon quartier, il y a au moins de marchands de bois de chauffage ou de Charbon. Des huguenots auvergnats?
Avec la vague de froid de ces derniers jours, les chaudières tournaient à fond et l’air sentait le charbon, une odeur que je n’avais pas senti depuis très longtemps, chez mes grands parents, en Auvergne justement. Quand il faisaient « rentrer du charbon », il était livré par de grands hommes couverts de poudre noir, leurs yeux faisaient deux taches blanches au milieu du visages. Effrayant.
Une réponse
Je me souviens que gamine, en Allemagne également, je descendais à la cave chercher des paniers de charbon avec ma grand- mère pour chauffer le foyer de la maison, à savoir la cuisine. Car les radiateurs n’ existaient pas et le matin, je me réveillais avec des étoiles de givre à l’ intérieur des vitres, heureuse sous la grosse couette qui m’ avait tenu chaud toute la nuit! Au passage, on n’ était jamais malade à cette époque, on vivait sainement tout simplement!