– Pfff, j’en ai marre de ce temps pourri.
– Ouai, en plus, on sent déjà les jours qui raccourcissent, l’hiver et ses Mütze fébriles qui se rapproche en chaussettes de laines grises.
– Qu’est-ce qu’on pourrait faire pour faire comme si on était en été?
– Moi je mange des pêches
– Ah oui, des pêches?
– Oui, les pêches plates, ici on les appelles des pêches de montagnes, Bergpfirsiche, ça ressemble aux pêches de vignes tourangelles. En ce moment elles sont super bonnes, mais il faut les acheter chez le Turque ou au marché, parce que celles que j’ai acheté chez Keizer’s elles étaient comme l’été.
– C’est à dire?
– Pleine d’eau.
– Ha! t’es vraiment un poète toi. Et sinon tu les mange avec la peau toi?
– Oui.
– Moi ça me donne la chair de poule.
– Tu les pèles alors?
– Oui, le problème, c’est que je perds plein de jus.
– Manger des pêches pelées, ça me rappelle les parkings d’autoroute des départs en vacance, les gens qui se penchent en avant pour éviter que le jus des pêches ne tachent leur vêtements, on dirait des girafes dans la savane.
– T’as vu, il pleut de nouveau.
2 Responses
Très belle histoire 😉
Malheureusement, la technique a ses limites: quand je mange de l’ananas frais ou des bonnes bananes (ce qui hélas n’arrive pas très souvent), je ne me crois pas transporté magiquement en Martinique pour autant…
Je ne suis jamais allé en Martinique, mais en Guadeloupe et je me souviens de petit ananas, ananas bouteille je crois. Je n’ai jamais senti, ni goûté quelque chose comme ça depuis. Ahhh!