En 2010, un type ouvre une pizzéria et, pour créer le buzz, décide de la faire décorer par des street-artists de Berlin. Les travaux durent quelques mois, pendant lesquels la façade et l’intérieur du restaurant sont recouverts de graffs par Noel, Gogoplata, Dave the Chimp, Lake, 1010, Eliot, Base 23, Tim Robot, Czarnobyl, Bimer, Pabo, Herr von Bias, M:M, Sam, Prost, Pisa73, Emess, MTO et Just. La pizza ouvre et j’y vais.
Et là, je me retrouve dans une cantine sans ambiance, un service à peine aimable et peu attentionné et des pizzas au nom marrant certes, puisqu’elles reprennent le nom des auteurs des graffs (Pizza Bimer, Pizza MTO…) mais au goût pas marrant du tout puisqu’il est comme l’ambiance : absent. Au passage, je souligne qu’Exberliner avait fait un article dithyrambique sur le restaurant, au point de m’y faire retourner et constater, que le journaliste devait être sous l’influence de substances dithyrambiques aussi, pour moi aucune dithyrambe ne pointait son nez dans la sauce tomate en boîte tiédasse qui recouvrait une pâte molle qui avait du se suicider en se jetant dans le forno a legna.
Les graffs sur les murs n’y changeaient rien. Jacques Tati disait que « Trop de couleur nuit au spectateur ».
C’était la cata et je n’en parlais pas dans le blog, car je préfère parler de ce qui m’a plu.
– Alors pourquoi en parle-je maintenant?
– Car la pizzeria n’a pas tenu plus d’un an et qu’elle est fermée.
– Alors pourquoi en parle-je maintenant?
– Car un autre restau a ouvert récemment et je vous en parle bientôt.