Le 30 septembre dernier, j’étais dans la Berlin de l’extrême sud et non porte de Brandebourg lors de l’arrivée du 34e Marathon de Berlin. A mon retour, je trouvais un email qui en parlait d’une manière touchante, j’ai décidé à l’unanimité de le publier. J’aime bien quand la victoire est pacifique.
Au milieu d’un week-end d’actualité sportive dominé encore en France pour cette interminable coupe du monde de rugby (mais ouf, les français devraient se faire atomiser par les Blacks cette semaine), au milieu du championnat de foot pâlot, d’un GP de F1 sans surprise et d’un mondial de cyclisme houleux (ah la victoire pied de nez de Bettini …), Haile Gebreselassie a été immense. Encore. Plus frêle que les précités, le petit bonhomme d’Addis-Abeba était radieux sous la porte de Brandebourg hier quand il établit le nouveau record du monde du marathon après avoir tant dominé le demi-fond sur piste (1er titre mondial déjà en Allemagne… aux mondiaux de Stuttgart !).
Là, sous ce symbole de deux Europe réunifiées, il a battu le temps de son ami kenyan Paul Tergat et fait triompher l’Afrique en surclassant le finlandais Nurmi et le Tchèque Zatopek.
Depuis le temps qu’il court, c’était probablement un peu un hasard que ce record tombe là, à Berlin, ce dimanche, mais force est de constater que Haile sous le quadrige, les pieds sur le tracé du mur transformé ligne d’arrivée de ces 42.195 km, le regard sur Tiergarten, et puis une grue en arrière-plan (parce que bon c’est Berlin !), c’est émouvant. À beaucoup plus d’un titre.
Nadja Pobel
Une réponse
C’est un athlète absolument fabuleux.
Certaines de ses courses sont anthologiques.