il m’arrive de parler de choses dont je ne sais pas parler. C’est pourtant ce que je vais faire aujourd’hui avec l’expo de Damien Hirst et Michael Joo. Encore une fois, Haunch of Venison, la galerie de l’Heidestrasse fait dans le spectaculaire.
Hier c’était le 22 mars. En 1832 mourrait Goethe. Pour lui rendre hommage, l’entrée du Deutschen Historischen Museum était gratuite. Si vous me suivez sur Twitter, vous le saviez.
Gogoplata anime les murs de la galerie ATM. Son travail mélange les influences de la bande dessinée, Robert Crumb, et de la pop surréaliste californienne, Robert Williams and Todd Schorr. Une surprise ensoleillée qui annonce le printemps. J’aurais pu faire l’impasse sur ma précédente phrase 🙂 Allez-y, ATM ne présente que du bon, C’est jusqu’au 20 mars 2010.
De tous les visages grimaçants que JR avait collés dans Berlin, un seul a survécu.
Pas Alger, ni Essaouira. Non, la ville blanche, c’est Berlin. Forcément, par mimétisme, les habitants sont blancs aussi. Et neigeux.
Le soleil de samedi dernier m’a fait sortir de mon kiez gelé pour allez voir la manif de bonhommes de neige.
Le travail de Thomas Demand est jubilatoire, il réalise à l’échelle 1/1, avec du papier et du carton, des reproductions en volume, d’endroit que nous reconnaissons, une sale de bain, un plongeoir, un tribunal ou un copy center. Moins les gens, moins les informations qu’on trouve sur les vrais dossiers dans un bureau, sur les vraies bouteilles d’eau de javel dans un placard. Puis il photographie l’ensemble avec une chambre et un éclairage parfait.
Je remontais Friedrichstraße quand j’ai vu un spectacle hallucinant.
Une pyramide humaine pour défendre le salaire minimum en Allemagne. C’est le travail que Viktor Ash a réalisé pour le Syndicat Verdi. Si vous passez dans la Skalitzer Straße , vous connaissez déjà son travail, c’est lui qui y a réalisé le cosmonaute géant.
Voir les aquarelles d’Emil Nolde, rend heureux. C’est jusqu’au 25 octobre, au Kupferstichkabinett / Kulturforum Potsdamer Platz. 6€, c’est donné.
A la recherches d’indices prouvant la présence des géants à Berlin, je tombe en arrêt devant cette vision. Ca ne vous rappelle rien?
Une petite vidéo de Royal de Luxe à Berlin, sous-exposé, surexposé, monté n’importe comment, tremblante comme il faut, avec plein de faux plans, mais c’est le sentiment qui compte.
Les géants ont fait un dernier tour ensemble, jetant au passage les lettres qui avaient été envoyées, mais n’étaient jamais arrivées. Encore une fois je me suis posé la question de comprendre pourquoi ils étaient émouvants, sans trouver la réponse. Je me souviendrai d’un papa qui portait son petit enfant sur le dos, l’enfant était très impressionné par les géants et j’entends le papa qui lui dit « Dès qu’on est trop près d’eux, dis-le-moi et je m’arrête tout de suite. »
Berlin : J’aurais aimé être à la place du guitariste de Royal de Luxe qui joua ce matin devant l’Hauptbahnhof, la foule était encore plus impressionnante qu’hier et le son vraiment bien. On a attendu 20 minutes, tandis que le groupe faisait monter la tension, puis la pluie a commencé et surtout le géant est sorti de l’eau. En regardant les gens qui m’entouraient, j’ai vu de la joie s’afficher, et même de l’émotion, on a beau savoir que ce ne sont que des marionnettes, on est touché.
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