Avant je pensais que la France était le centre du monde, et que le milieu du centre était la pétanque. L’art noble des places ombragées et des campings. Depuis que je suis à Berlin mes illusions volent en éclats, on y mange du bon pain, de bons croissants, l’expresso y est bien meilleur que le petit noir du Bar de la Gare et les impressionnistes sont à la Neue Nationalgalerie. Et comme si cela ne suffisait pas, la pétanque, le centre du milieu de la France, y est pratiquée par des gens qui n’ont même pas l’accent de Marseille.
Schieß ich oder Zeil ich ?
Non seulement on voit des joueurs qui improvisent des parties sous les arbres de Kreuzberg, mais en plus on trouve de véritables boulodromes. Il y en a un en bord du Landwehrkanal ou hommes et femmes s’affrontent avec de vrais boules, le petit chiffon et le ramasse boule aimanté. Il manque juste le pastis.
Sinon, ce sont les mêmes gestes, les mêmes postures, les mêmes discussions sur la position du cochonnet ou d’un pieds par rapport à la ligne tracée dans le sol. Incroyable non, un peux comme si l’inspecteur Derrick parlait Français ou si Tokio Hotel était invité à l’Elysée. Du jamais vu.
Ceci dit, je râle, je râle, mais c’est juste pour le plaisir.
3 Responses
Tout fou le camp!
Pour le croissant, j’ai des doutes….On trouve des « croissants français » faits de pâte brisée (crime de lèse-croissant) et comme si cela ne suffisait pas, des croissants fourrés à la saucisse ; celle-ci dépassant avec beaucoup de charme de part et d’autre de l’innocente pâtisserie.
Elisabeth. C’est vrai il y a des croissants qui sont des crimes de lèse pâtisserie, mais j’ai mangé d’horribles croissants décongelés ou tellement gorgés de margarine que la pâte restait collée au palais jusqu’à midi, et ce, en France, pays qui devrait être le paradis croissantier, que l’on soit dans une grande ville ou dans un petit village.