Attiré par un très bel autoportrait et par le fait que l’expo se tient dans un de mes endroits favoris, je suis allé voir l’exposition Jeanne Mammen à la Berlinische Galerie. Son titre exact en est Die Beobachterin – Retrospektive 1910-1975. Je ne vous ferais pas l’injure de traduire Retrospektive, mais Die Beobachterin se traduit par l’observatrice.
Et je lui aurais donné un autre titre que vous devinerez en regardant quelques photos. Au début de l’expo, en voyant le premier tableau, je me suis dit qu’est-ce que ce mauvais Picasso fait là?
Ce n’était pas un Picasso, ça ressemblait beaucoup à du Picasso mais c’était du Jeanne Mammen, le tableau suivant aussi, et le suivant…
Au bout du mur un cartel expliquait que ces tableaux sont sa réponse au Guernica de Picasso. OK. Mais alors après elle a dû répondre à Juan Gris, Braque, Paul Klee, Otto Dix, Miro… Bernard Buffet etc. Parce que c’est quand même très très proche. Et surtout on ne la voit pas elle, à travers ce travail.
Nous étions deux, très surpris et un peu énervés à nous demander si cela méritait une rétrospective. On avait dû rater quelque chose, alors si vous, lecteurs, y êtes allés, j’aimerais bien que vous m’expliquiez ce qu’il y a de si bien dans le travail de Jeanne Mammen et que nous n’avons pas compris.