Voleurs d’images

campagne-upp Photo copyright Denys Vinson
Je veux juste rappeler aux magazines, genre l’Express, que les photos et les textes de ce blogs ne sont pas à leur disposition. Avant de les utiliser, ils doivent me demander et payer pour leur utilisation et dans tout les cas me créditer.


Si je cite nommément l’Express, c’est qu’il y a peu, le site du magazine s’est servi et que leur attitude était choquante, j’en parle ici : Le magazine l’ Express : voleur d’images
Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive.
En général les blogueurs demandent, et au moins ils citent leurs sources et font un lien vers mon site, visiblement les magazines ne voient pas les choses comme ça, ils ne travaillent qu’avec un seul photographe, il est gratuit et s’appelle D.R.
En ce moment l’UPP lance une campagne sur ce sujet, voici le communiqué de presse :

« Chaque jour, le travail de photographes est utilisé sans leur consentement »

Chaque jour, des photographes travaillent et témoignent de la réalité à travers leur regard. Chaque jour des photographes risquent leur vie pour nous tenir informés.
Chaque jour, des photos sont publiées sur internet, dans des journaux, des livres, des publicités, en y apportant de la valeur.
Mais le photographe continue d’être traité comme s’il ne produisait rien. Son travail n’a plus de valeur. Ce n’est pas qu’il soit mauvais ou que son travail ne vaille rien.
C’est beaucoup plus simple.
Chaque jour, ses photos sont utilisées par des milliers d’individus (presse, éditeurs, publicitaires, communicants) qui font comme s’ils les avaient trouvées par terre.
Avec cette image, nous voulons représenter la réalité économique violente, grossière et irrespectueuse que vivent les photographes.

10 réponses

  1. A force de déconsidérer les gens qui créent pour favoriser les gens qui distribuent, la France va devenir un pays vide d’idées, ci ce n’est déjà fait, il n’y a qu’a voir le niveau de la campagne électorale.
    L’image de la France, en Allemagne est devenu plutôt mauvaise, on perd notre pouvoir d’attractivité et nous passons de plus en plus pour des réacs tristes et peu créatifs, jeunes comme vieux.
    Si vous avez les moyens, beaucoup de temps et beaucoup d’argent, vous pouvez faire un procès.

  2. Pour aller dans ton sens voilà la fin d’un article qui montre bien le rapport des entreprises ou administration avec le travail artistique en France
    Selon les photographes à l’origine de ces révélations, les motivations de tels montages sont avant tout économiques : les photos auraient été achetées au rabais sur Internet, « ce qui est moins dispendieux que de faire travailler des professionnels au statut reconnu et protégés par le code de la propriété intellectuelle » note Challenges.
    le reste de l’article est ici : http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/04/09/cliche-la-france-vante-ses-paysages-avec-des-panoramas-de-letranger/?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter#xtor=RSS-3208001

  3. Peut être que la notion de droit d’auteur est dépassée…
    Le fait de publier un texte,image… tu en perds par essence le contrôle et la maitrise de sa diffusion…
    En tout cas associer le viol à l’utilisation d’une photo sans consentement, c’est fort.

  4. @Bob donc les magazines se vendent avec du contenu volé, c’est parce que la notion de droit d’auteur est dépassée.
    C’est comme ton vélo, si tu le gares dans la rue, je peux le prendre, t’es ok avec ça?

  5. Je suis complètement outrée par ce billet, mais en même temps ça ne me surprend plus vraiment.
    Je connais très bien ce problème de vol d’images, ou encore d’omission volontaire des crédits du photographe, puisque c’est mon métier.
    Ce n’est pas parce qu’une photo est diffusée sur un site qu’elle est à la disposition de tout le monde. Non, il y a des contrats à signer, des droits à verser, des conditions de diffusion à respecter.
    Et puis ce DR aussi… Les chroniqueurs signent bien leurs papiers, non? Alors pourquoi pensent-ils qu’il est plus compliqué ou moins important de mettre le nom du photographe que ce putain de DR?!!
    De toute façon, il suffit d’ouvrir n’importe quel magazine et de regarder la qualité des images : les mecs n’ont aucune honte à publier des photos mal cadrées, sans lumière et avec des pixels gros comme mon poing. Du moment que c’est gratos…
    Je me bats tous les jours pour que mon métier soit reconnu.

  6. Lorsque l’on peine à identifier un auteur, on peut être tenté de diffuser son œuvre en apposant la mention « DR » (droits réservés), ce qui signifie que l’on est prêt à respecter les droits patrimoniaux de ceux qui pourront justifier leur qualité d’auteur ou de cessionnaire des droits.
    Mais celle-ci « n’est assimilée par la jurisprudence qu’à une sorte de maquillage candide d’une violation des règles » (Emmanuel Pierrat) et représente « une contrefaçon revendiquée » (Michel Vivant). Elle porte, en effet, atteinte au droit de paternité de l’auteur ainsi qu’à son droit moral, notamment son droit de divulgation, et le prive d’une rémunération.

  7. @didier : Ben le cas de l’express ce qui est dérangeant c’est qu’il vendent le travail d’autrui à leur profit… Mais après mettre cette situation dans le même panier que robert qui repique une photo pour son blog (comme le fait la pub).

  8. @Bob Si tu me relis, je ne mets pas l’Express dans le même panier que robert qui repique une photo pour son blog.
    @pourinfo « maquillage candide », c’est tout à fait ça, l’Express n’était pas au courant que j’étais l’auteur de la photo, ils sont très désolés, vraiment désolés.

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