En janvier, Benjamin Millepied et Jean-Christophe Maillot seront avec le Staatsballett Berlin au Deutschen Oper ! C’est l’évènement chorégraphique à venir et à ne pas rater. Au programme Daphnis et Chloé, chorégraphie par Benjamin Millepied et Altro Canto par Jean-Christophe Maillot.
Si comme pour moi vos connaissances de la dance classique se limitent à avoir vu Baryshnikov dans The Turning Point ou Natalie Portman et Sarah Lane dans Black Swan, vous savez quand même qui est Benjamin Millepied non?
Non?
Et bien si, vous le connaissez, puisque vous avez vu Black Swan et que c’est lui qui a réalisé les chorégraphies du film. Après avoir été directeur de la danse de l’Opéra de Paris, danseur étoile du New York City Ballet ( ou Baryshnikov a aussi dansé ) il a maintenant sa propre compagnie : L.A. Dance Project.
Jean-Christophe Maillot est Directeur des Ballets de Monte-Carlo. Il a travaillé pour les plus grands ballets comme le Théâtre du Bolchoï, le Ballet d’Essen, le Ballet national de Corée, le Ballet du Grand Théâtre de Genève… Il a aussi a créé le Centre Chorégraphique National de Tours.
En résumé, on a deux immenses danseurs et chorégraphes, déjà une raison pour réserver vos places. Mais il y a aussi les danseurs et danseuses du Staatsballett Berlin, les décors de Daniel Buren, et les costumes signés Karl Lagerfeld! Le tout sur la musique atmosphérique et belle à pleurer de Ravel pour Daphnis et Chloé, ou celles de Monteverdi, Biagio Marini, Giovanni Girolamo Kapsberger pour Altro Canto, interprétées par l’orchestre du Deutschen Oper et enfin, sachez qu’à part Béjart, très peu de chorégraphes néo-classiques sont au répertoire de Berlin.
Oserais-je dire un Wahou riche en sens? Oui j’ose. Wahou !
Première le 22 janvier puis le 3/10/11 février et enfin les 14 et 17 mars.
Plus de détails ici : Benjamin Millepied et Jean-Christophe Maillot à Berlin
À propos de Béjart, j’ai retrouvé cette interview de Jean-Christophe Maillot, je vous en cite un extrait, le reste est là.
« A l’époque, le sport m’emmerdait. » Quand on lui rappelle que la danse, c’est aussi du sport, il répond : « Dans la danse, il y a aussi la dimension liée au jeu et à la scène. Et puis, il y avait les filles… Au conservatoire, on était deux mecs. Et il y avait 80 filles ! » Mais pas évident pour autant de faire de la danse dans les années 1960 lorsqu’on est un garçon et que l’on grandit dans une cité à Tours sur les rives du Cher. Quand il se fait accoster par d’autres jeunes du quartier, la réponse est toute trouvée : « Je ne fais pas de la danse classique, je fais du Béjart ! Maurice Béjart (1927-2007) a donné aux garçons le droit d’exister dans le monde de la danse. Être homosexuel ne passait pas vraiment dans les années 1960… Un ami assez efféminé s’est fait casser la gueule plusieurs fois… »
À peu près à la même époque, j’étais aussi au conservatoire de Tours, Bac Musique, mon instrument était la guitare classique et j’ai failli me faire virer car un prof m’avait vu jouer avec un médiator au lieu de mes ongles. Super ambiance.
Merci à Lea Chalmont-Faldo pour son aide