Un jour, on regrettera les ponts de la Yorkstraße et leurs tags qui, disparaissent lentement. Déjà, le magasin le magazin de bricolage “Highway to Hell” fait une cicatrice trop lumineuse dans ce passage sombre, aux murs couverts d’affiches et du suif d’antiques locomotives. Ce passage qui évoque une machine à remonter le temps.
Il ne faut pas se leurrer, cette portion de la rue subira le même sort que la rue Watt à Paris.
On regrettera aussi les 2 832 marches qu’il faut monter pour passer de la station de métro U7 au S-Bahn.
En attendant, j’attends le S1 qui arrive dans 10 minutes, et j’entends les pas lourds de cette femme montant lentement les escaliers en aluminium et qui raisonnent au rythme d’une mélodie qu’elle a dans la tête. Des escaliers en alu qui brillent autant que les ponts rouillent.
Pour le moment, ça roule.