Qui rêve d’être réfugié?

Le trophée de l’accroche la plus malade de la campagne pour les élections européenne revient aux verts berlinois:

J’ai fait un rêve, je suis une réfugiée. Je suis l’Europe.

C’est moi qui rêve. Connaissez-vous une personne au monde qui rêve d’être réfugié?

Moi non, et aucun des réfugiés que j’ai rencontré, qu’ils aient quitter leur pays pour des raisons politiques, religieuses ou économiques, n’étaient heureux de cette situation.

Ne serait-il pas mieux de lutter contre la prostitution, l’esclavage moderne, la corruption, le développement des mafias, que l’absence de frontière favorise au sein de l’Europe, plutôt que d’avoir comme projet d’avenir, une europe des réfugiés?

Réfugié, c’est pas cool, c’est pas hipster, devoir fuir, c’est l’enfer.

Un autre slogan m’agace aussi, celui du partie des Pirates.

Les frontières sont tellement 1980.

Les envies de murs, de frontières, n’ont jamais été aussi grandes. De plus en plus d’européens rêve d’un retour au moyen-âge, avec ses baronnies, ses comtés, ses petits rois et ses guerres permanentes. Il suffit de regarder les indépendantistes Catalans, les ou les Vénitiens, qui voudraient bien s’isoler du reste de leur pays, car eux ne sont ni fénéans, ni corrompus comme le reste de leurs concitoyens. Et l’Estonie qui attribue un passeport spécial « non-citoyens » à ses habitants qui ne sont pas pur souches.

Les pirates, malheureusement, n’ont pas l’air de voir que la tendance n’est plus de vivre ensemble, mais chacun pour soi et les frontières reviennent à grande vitesse. Pendant ce temps, les partis d’extrême droite européens n’ont aucun problème pour se mettre d’accord avec deux objectifs: encore plus de réfugiés et encore plus de frontières.

Et sinon, Fifi Brindacier se présente aussi aux Européennes.