Neue Galerie: Die Schwarzen Jahre (1933 – 1945) le retour?

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Dans la vitrine de cette librairie, peinte par Bernhard Kretzschmar, les seuls livre qu’on trouvent sont sur Mussolini ou de Hitler
De la Turquie à la Pologne, en passant par la Hongrie, la France, l’Allemagne, l’Autriche ou l’Angleterre, le totalitarisme, religieux ou politique, est de retour, on croyait morte la bête immonde mais elle pointe son nez de nouveau.Les populistes gluants ont déjà oublié l’histoire récente, ils sont prêts à refaire les mêmes conneries avec les mêmes outils, la haine, le communautarisme, le manque d’éducation, la peur, la pauvreté, le machisme ou le sadisme. L’exposition « Die Schwarzen Jahre » montre les effets de ce genre de comportement sur l’expression artistique pendant la montée du Nazisme dans les années 30/40 et ça fait peur, car un processus similaire est de nouveau en route.

En ce moment, à travers l’Europe, tout est bon pour censurer, interdire, condamner les gens qui expriment des idées différentes, ceux qui critiquent les religions ou les politiciens, les humoristes. Les subventions culturelles sont en régression car la culture est non rentable et dangereuse. La seule chose qui compte c’est le sport qui a pris la même importance que sous les Nazis, quand Leni Riefenstahl faisait l’éloge des sportifs ariens pour son film « Les dieux du stade”, commandé par Hitler.

Et ça marche plutôt bien, les fans de foots adorent sans états d’âme, des équipes comme le PSG, Real Madrid, Manchester ou le Barca, pourtant supportés par des états totalitaires. L’Arabie Saoudite qui décapite les gens à la chaîne ( 157 executions en 2015, déjà 47 en janvier 2016), le Qatar qui fait construire ses stades par des esclaves qui meurent pas centaines (plus de 1200 à ce jour), ou l’Arabie Saoudite, encore et la Turquie (sponsor de l’euro 2016), qui sponsorise Daech et le Qatar qui fait la même chose avec le Front Al Nosra.

Alors OK on va dire que l’art, la philosophie, la littérature, l’humour, ça sert à rien, ça prend la tête, c’est pour les bolos, mais quand on empêche la contradiction et la réflexion de s’exprimer, ça retombe toujours sur la société, y compris sur le fan de foot qui risque même de perdre la tête pour ne pas se l’être prise.

Cette exposition, présente des oeuvres acquissent par la Nationalgalerie entre 1933 et 1945 ou saisie par le régime National-Socialiste, des oeuvres majeurs de de Pablo Picasso, Lyonel Feininger, Otto Dix, Käthe Kollwitz, Rudolf Belling et Ernst Ludwig Kirchner…

Sur la version originelle de Großes Requiem, là droite aux rayons X, le peintre Erwin Hahns avait placé Hitler au milieu d’une scène qui ne le mettait pas en valeur du tout.
Sur la version originelle de Großes Requiem, là droite aux rayons X, le peintre Erwin Hahns avait placé Hitler au milieu d’une scène qui ne le mettait pas en valeur du tout.

Les objets sélectionnés pour l’exposition sont aussi divers que la vie des artistes qui les ont créés. Certains travaux appréciés par le régime représentaient l’art «national», alors que d’autres étaient considérés comme «dégénérés». De nombreux artistes furent persécutés par le régime et contraints à l’exil, certains se virent refuser le droit d’exposer leurs œuvres, tandis que d’autres pouvaient compter sur les commissions d’Etat pour poursuivre leur carrière.

Il vous faudra un peu de temps pour voir cette expo car si les œuvres représentées sont superbes, ce sont les cartels et leurs explications, qui plus que d’habitude, lui donnent toute sa valeur didactique.

Plus d’info: Die Schwarzen Jahre Geschichten einer Sammlung. 1933 – 1945.

Portrait d'une resistante, Mademoiselle Yvonne, par Max Lingner
Portrait d’une resistante, Mademoiselle Yvonne, par Max Lingner

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