Ce pont est tellement large qu’on se croirait dans un tunnel. Il y fait froid, il y fait nuit tout le temps, régulièrement les trains qui passent au dessus font trembler le sol et tomber du plafond une fine poussière. On entend les scooters ou les voitures bien avant qu’elles n’arrivent et bien après qu’elles ont traversé. Ça sent la graisse, la poussière, l’urine, les champignons, la mousse.
Des matelas sont posés à même le sol des trottoirs, et sur ces matelas des gens dorment, entourés de sacs plastiques, de caddies, de tout un bric-à-brac indéfinissable dans l’obscurité.
Je n’ai pas osé en faire ma photo du lundi qui du coup est très superficielle.