Soixante-dix ans après que les États-Unis ont testé des armes thermonucléaires sur l’atoll de Bikini, l’artiste Suisse Julian Charrière s’est lancé dans une expédition dans cette région rendue définitivement inhabitable suite à la contamination de son environnement.
Il en a ramené les éléments de son installation à la Berlinische Galerie, “As we used to float” que je vous conseille d’aller voir, tellement elle est forte. Un sentiment de danger s’impose à nous dès la première salle et quelques heures après en être sorti on est encore hanté par ce qu’il a composé, avec du son, obtenu en manipulant des enregistrements réalisés là-bas, de la vidéo, sur terre et à 60 mètres sous l’eau, et des objets intrigants comme des noix de coco ou une cloche de plongée. Intrigant et potentiellement dangereux.
Je n’en dis pas plus et ne montre pas grand-chose, car ici le terme d’installation prend tous son sens, cette expo doit être expérimentée « en vrai ».
Julian Charrière, a eu le prix Gasag 2018 pour cette installation, j’avais bien aimé le précédent prix, remis en 2016 à Andreas Greiner pour, entre autres, son squelette de poulet géant et les calamars qui faisaient partis de sa proposition Agentur des Exponents.
Détails :
Julian Charrière : As we float – Berlinische Galerie