Je suis actuellement à l’extrême sud de Berlin, dans une région qui s’appelle l’Alt Empordà, c’est tellement au sud de Berlin, que ce n’est plus l’Allemagne, c’est même carrément au nord de l’Espagne, région où je suis car l’hiver y est plus clément que dans le nord de l’Europe.
Et pourtant, alors que je me balade dans la riante campagne catalane, humant le parfum des amandiers, évoquant Goethe et Hegel, sur quoi tombé-je à la croisée des chemins? Sur un Ampelmann!
Ici, loin de la Karl-Marx-Allee et de ses odeurs d’huile de ricin des moteurs à deux temps. Je croise un Ampelmann…
De là à dire que le monde rétrécit, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement, tout en me posant cette question hégélienne: est-ce que ça valait vraiment le coup que je rédige ce billet?