L’Opéra de quat’sous au Berliner ensemble

A berlin - Photo copyright Didier LagetJe suis allé voir l’Opéra de quat’sous au Berliner ensemble.


Le Berliner Ensembe a ceci de particulier que le public, les acteurs et les techniciens se croisent dans l’arrière cours du Théâtre, où se trouve un Biergarten, la cantine et une plus petite salle, Le Pavillon. On est tout de suite plongée dans une ambiance magique et mystérieuse. C’est là que Bertold Brecht a créé « Die Dreigroschenoper », une pièce que j’avais vu avec mon lycée au siècle dernier et qui m’avait laissé un souvenir que j’avais peur de détruire
Du début à la fin, 3 heures, je me suis éclaté avec Peachum, Mackie Messer et toute sa bande.
Des lumières d’une précision quantique, des décors minimaux mais incroyablement évocateurs, surprenant, déroutant, transcendant et… beaux… non : magnifique.
Les tissus des vêtement qui captent la lumière d’une manière très suave et sensuelle, même le bruit qu’ils font lors des déplacement est théâtral.
La mise en scène oscille entre le Buto pour le maquillage, le théâtre No, pour ses percussions, et les attitudes des films muets, le tout, joué au millimètre.
La musique de Kurt Weil est vivante et très bien interprété par l’orchestre, devant dans la toute petite fosse.
En deux mots et un point d’exclamation : Super Toll!
Quant aux acteurs, je n’ai pas de superlatifs pour les décrire. Heu… Hyper Geil ou Voll krass eh.
De retour à la maison, encore sous le charme, je regarde le site du Berliner Ensemble pour en savoir plus sur la pièce, et là je découvre que la mise en scène, la scénographie, et la mise en lumière sont signées Robert Wilson ! J’ai beau être novice en théâtre, je sais qui c’est. Et c’est certain sa réputation n’est pas usurpée !
Pour remercier tous le monde voici le nom des membres de la troupe :
Dejan Bućin (Jimmy), Heinrich Buttchereit (Kimball), Christina Drechsler (Polly Peachum), Anke Engelsmann (Betty), Ruth Glöss (Alte Hure), Winfried Goos (Sägerobert), Anna Graenzer (Lucy), Traute Hoess (Celia Peachum), Jürgen Holtz (Jonathan Jeremiah Peachum), Ursula Höpfner-Tabori (Dolly), Boris Jacoby (Hakenfingerjakob), Gerd Kunath (Der reitende Bote), Stefan Kurt (Macheath), Uli Pleßmann (Smith), Janina Rudenska (Vixer), Walter Schmidinger (Eine Stimme), Martin Schneider (Münzmatthias), Jörg Thieme (Ede), Georgios Tsivanoglou (Filch), Gabriele Völsch (Molly), Axel Werner (Brown), Angela Winkler (Jenny), Mathias Znidarec (Trauerweidenwalter)
DAS DREIGROSCHEN ORCHESTER: Ulrich Bartel (Banjo, Violoncello, Gitarre, Hawaii-Gitarre, Mandoline), Hans-Jörn Brandenburg (Harmonium, Klavier, Celesta), Tatjana Bulava (Bandoneon), Martin Klingeberg (Trompete), Stefan Rager (Pauken, Schlagzeug), Jonas Schoen (Tenor- und Sopransaxophon, Klarinette, Fagott), Benjamin Weidekamp (Alt-, Sopran- und Baritonsaxophon), Otwin Zipp (Posaune, Kontrabaß), Klänge, Geräusche: Jo Bauer
Regie, Bühne Lichtkonzept: Robert Wilson
Musikalische Leitung, Korrepetition: Hans-Jörn Brandenburg, Stefan Rager
Kostüme: Jacques Reynaud
Mitarbeit Regie: Ann-Christin Rommen
Mitarbeit Bühne: Serge von Arx
Mitarbeit Kostüme: Yashi Tabassomi
Dramaturgie: Jutta Ferbers, Anika Bárdos
Licht: Andreas Fuchs
J’ai quand même une remarque, sur laquelle j’aimerais bien que des gens qui connaissent le théâtre rebondissent :
L’acoustique du théâtre est superbe, le son de l’orchestre équilibré et bien diffusé partout dans la salle mais les acteurs avaient tous un micro. Ce qui veut dire que quand ils tournaient le dos au public, le ton de leur voix ne changeait pas pas, qu’il soit devant ou au fond de la scène, côté cours ou jardin ne faisait aucune différence. Robert Wilson a réussi avec élégance à créer de multiples espace et des volumes profonds mais les voix aplatissaient tout et sembler toutes venir du même endroit. Ce qui posait un problème quand beaucoup de personnages occupaient la scène : mais qui parle ?
Je ne pense pas que les moyens techniques ou les techniciens étaient soient en cause, je pense que c’est un choix.
Est-ce habituel? Est-ce une volonté du metteur en scène? Est-ce souhaitable?
Allez-y rebondissez.
Die Dreigroschenoper
Berliner Ensemble
Bertolt-Brecht-Platz 1, 10117 Berlin
Prochaines représentations :
01.07.2011 à 20:00h
02.07.2011 à 19:00h
03.07.2011 à 19:00h
04.07.2011 à 19:00h
Pour info il vaut mieux réserver et on a une bonne vue de toutes les places.
« précision quantique », n’est pas dans le dico, je cherchais mes mots, mais on comprend bien ce que je voulais dire. Oder?

Une réponse

  1. Etant en année Erasmus à Berlin, je suis une fidèle lectrice de ton blog, j’y trouve régulièrement de très bons Tipps culturels.
    Merci particulièrement pour celui-ci! Je suis allée hier soir au Berliner Ensemble voir « die Dreigroschenoper » et c’était tout simplement magique! Tout était parfait entre les comédiens & musiciens excellents, les décors superbes, la mise en scène époustoufflante. Sans parler de voir un tel spectacle dans le cadre magnifique du Berliner Ensemble d’autant plus quand on connaît son histoire et son importance pour Brecht.
    Au plaisir donc de lire ton prochain post,
    Sarah

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